Aujourd’hui la grève a été officiellement déclenchée au sein de mon association (l’AFÉA) ainsi qu’au sein de quelques autres associations de l’Université Laval et de l’U.Q.A.M et je dois avouer en être franchement très heureuse. Maintenant, il ne me reste plus qu’à espérer que les nombreuses protestations du troupeau d’étudiants contre la hausse des frais de scolarité, feront enfin reculer notre gouvernement si entêté.
Oh! Mais n’allez surtout pas croire que mon but est de vous assimilez à mon clan de carré rouge, qu’on qualifie trop souvent de «gang de hippie». Là n’est clairement pas la question!
Urbania, avait d’ailleurs publié un article écrit par Aurélie Lanctôt, concernant la hausse des frais de scolarité dans lequel elle s’insurgeait face aux partisans de la grève, c’est-à-dire la gang de carré rouge et moi-même. Cela va de soi que je me suis inspiré de cet article pour mon titre. T’sais hein!
Tout comme elle, je m’interroge sur les arguments utilisés dans le débat de la hausse des frais de scolarité, mais dans mon cas ce sont plutôt les raisonnements du camp adverse qui me laissent assez perplexe.
Ayant un entourage beaucoup plus en faveur de la hausse des frais de scolarité que le contraire, je ne cesse de me faire rabattre les oreilles avec des raisonnements plus incongrus les uns que les autres. En effet, la plupart des arguments qu’on a su me servir ressemblent souvent à « Mes parents paient, donc moi je m’en fou!» ou encore « Moi, je ne veux pas retarder mes études parce qu’elles me tiennent à cœur!» Hey! Comme si mes études ne me tenaient pas à cœur. Quant à moi, ces arguments dégoulinent d’un égoïsme flagrant qui me répugne au plus haut point.
Suis-je la seule à me révolter devant ces évocations qui à mes yeux sont tout mis à part être appropriés? Non pas que je considère pouvoir juger de la pertinence de tel ou tel argument, mais j’ai l’impression que le débat de la hausse des frais de scolarité n’est pas le type de débat dans lequel l’égocentrisme a sa place en avant plan.
La réaction que ces personnes provoquent chez moi n’est rien d’autres qu’une profonde déception quant à leur mal-information flagrante. Ils me rappellent d’autant plus ceux que Falardeau ne se gênait pas d’appeler les Colonisés…Un peu comme s’ils s’étaient contentés de s’abreuver du sensationnalisme que les médias se réjouissent à nous envoyer en pleine gueule. Évidemment, j’exagère!
Une des seules personnes à ce jour à avoir réussi à me formuler quelques arguments dignes de me fermer le clapet est mon ami et collègue d’Université, Jérémie Allaire-Ménard (Il voulait tellement que je nomme son nom). Pour une fois, j’ai eu l’impression que quelqu’un qui ne partageait pas le même point de vue que moi, s’était un peu informé sur sa cause et cela m’a agréablement ébahi.
N’allez pas croire que je suis maintenant en faveur de la hausse, ce n’en est rien, mon point de vue sur la question est forgé depuis longtemps (après avoir fait mes propres recherches assurément) et d’en élaborer les arguments n’est pas le but de cet article.
Je souhaite simplement que si vous faites partie des gens qui n’ont aucune idée de pourquoi vous êtes en faveur de la hausse ou très peu, cela vous aura donné envie d’en apprendre plus. De cette façon, la prochaine fois qu’on se croisera dans l’U.Q.A.M et qu’on aura un débat sur la question, je pourrai affirmer que bien que vos idées ne soient pas les miennes vous avez eu la respectabilité de vous informer.